La propolis: généralités …

Une des productions de la ruche, valorisée par l’apiculteur, c’est la propolis. Et elle prend une place grandissante dans notre catalogue de vente . La propolis est omniprésente dans la ruche : sur les cadres, dans les alvéoles, autour de la porte d’entrée et surtout dans les interstices qui pourraient être à la source de courants d’air : les abeilles ont horreur des courants d’air qu’elles ne provoquent pas. Elles peuvent générer des courants d’air bien dirigés depuis le haut de la ruche jusqu’à la porte d’entrée, particulièrement pour assécher le miel. Mais dès qu’une ouverture, un mauvais jointoiement entre deux parois provoque une entrée d’air, alors immédiatement elles le bouchent avec de la propolis !
Le matériau de base de la propolis est le mucus goudronné qui enveloppe les bourgeons naissants : il le protège des attaques de moisissures, d’insectes, de bactéries. Bref, déjà brut, ce produit a des effets bénéfiques et protecteurs évidents.

Abeille collectant de la propolis sur un bourgeon. Abeille revenant à la ruche avec une boule de propolis


Sur quels arbres vont-elles chercher de la propolis ? On rencontre les collecteuses de propolis sur le peuplier, le marronnier, le bouleau, l’épicéa principalement dans nos régions. Elles peuvent aussi occasionnellement en récolter sure quelques espèces exotiques plantées dans nos jardins, mais cette récolte est très confidentielle.
A quoi ressemble cette propolis récoltée? Il n’y a aucune règle et tout varie d‘une espèce à une autre et même à l’intérieur d’une même espèce selon la saison. Elle peut être jaune, ocre, rouge, marron, blanche voire rouge ou verte dans certains pays. Ce que l’on a remarqué par l’analyse des propolis à l’intérieur de différentes ruches, c’est que les abeilles mélangent les récoltes pour produire leur propolis.
Quelle est la composition de cette résine ? La composition de la propolis est très variable, aussi variable que sa couleur. De plus, les abeilles y mélangent de la cire et certaines secrétions. Du coup on a analysé plus de 300 composés dans la propolis. La majeure partie ce sont les flavonoïdes. Et l’on pense actuellement que ce sont eux qui portent les principes actifs intéressants. Ils se dissolvent en grande majorité dans l’alcool le plus pur possible. Un alcool moins pur aura du mal à les sortir de la cire, produit qui est aussi mélangé. On y trouve aussi des alcools, des terpènes, des benzopyranes ( en particulier le fameux acide benzoïque antimicrobien et antifongique, plus connu dans les additifs alimentaires sous le nom E210 !) des acides carboxyliques, des arômes, des répulsifs …
Quelles perspectives dans la médecine humaine ? Le fait que la composition soit différente d’une ruche à une autre, d’une saison à une autre, d’un pays à un autre fait que les protocoles d’expérimentation sont très difficiles à mettre en place. Du coup, on en reste souvent à une utilisation instinctive, intuitive et traditionnelle, néanmoins très performante, de cette propolis. Et pourtant les pistes de recherche sont nombreuses : outre les attaques mycosiques, bactériennes et virales, on perçoit des effets bénéfiques dans l’accompagnement des chimiothérapies, dans certaines maladies dégénératives du système nerveux central, dans certains dérèglements de la fonction sanguine et cardiaque, dans les atteintes du système digestif …… Bref ! Du pain sur la planche pour nos chercheurs ….
Tous les anciens apiculteurs que j’ai côtoyés, mettaient régulièrement un morceau de propolis dans leur bouche dès qu’ils ouvraient une ruche ….. habitude que j’ai conservée et que je pratique chaque jour au rucher. Il ne faut pas les perdre ces bonnes habitudes !

Spray de propolis