Les productions d’une ruche.

Le miel est l’objet de toute notre attention au moment des récoltes. Il faut faire vite afin que les abeilles ne se ruent pas sur les cadres remplis de miel mais il faut ensuite agir rapidement pour extraire pour que le miel arrive dans les meilleures conditions possible dans les pots.
Mais il y a d’autres récoltes que le miel, en particulier la cire et la propolis.
Il y a deux sortes de cire: celle issue des opercules que l’on retire pour extraire le miel et celle qui résulte de la fonte des vieux cadres. LA première est une cire d’exception qui ne nécessite que peu d’opérations: un lavage à l’eau tiède pour la débarrasser du miel. Puis une fonte à température basse et une filtration. Cette cire entre dans la composition des produits cosmétiques ou de tissu imprégné pour la conservation des aliments. Elle nous sert aussi à renouveler les cadres de la ruche.

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La transhumance

Les ruches du Miel de St-Nicolas qui ont passé l’été en Bretagne reviennent à leur base.
Elles sont sanglées, prêtes à être chargées sur la remorque. Le retour se fera dimanche soir. Traversée de la France d’ouest en est dans la nuit de dimanche à lundi.
Le transport d’une ruche n’est pas une chose difficile en soi. Il y a juste quelques règles à respecter. Déjà de fermer la ruche tout en gardant une ventilation qui permette aux abeilles de respirer et de ventiler la ruche afin d’éviter la surchauffe. Les secousses de la ruche pendant le voyage vont de plus stresser la colonie. Ce stress, si les conditions d’aération ne sont pas bonnes peut aussi amplifier une surchauffe aboutissant au ramollissement des cadres et à l’engluement des abeilles dans le miel qui coule.
Deuxièmement de bien arrimer le chargement afin d’éviter des secousses trop brutales, voire des ruches qui tomberaient.
Et enfin de voyager de nuit car les abeilles ne sortant pas la nuit, elles seront moins perturbées par le voyage. De plus la nuit la température extérieure plus fraîche facilite leur confort pendant le transport.
De toutes les abeilles qui étaient parties en juin pour ces transhumances, seule la reine rentre. En effet, la durée de vie d’une abeille n’étant en été que d’ 1 mois maximum, toutes celles qui sont parties sont mortes au champs d’honneur des miellées. Cette reine rentre avec quelques abeilles d’été et un grand nombre d’abeilles d’hiver déjà nées.
Elles vont retrouver au rucher de St Nicolas leurs consœurs qui reviennent des autres ruchers afin d’y hiverner jusqu’au départ de la saison , en février 2021.

L’image contient peut-être : arbre, plante et plein air

L’essaimage: une révolution dans la ruche .

Nous arrivons en pleine période d’essaimage. Un peu partout, on voit des abeilles traverser le ciel et venir s’accrocher dans les jardins. Mais que se passe-t-il donc pour que les abeilles aient des envies d’ailleurs ?
Il y a quelques semaines, le miel rentrait en grande quantité dans les ruches. Partout dans la nature, les floraisons explosaient : les saules, pissenlits, arbres fruitiers ….. Du coup, la demande en butineuses est devenue très forte et la pression sur la ponte de la reine s’est accentuée. Celle-ci pond, pond jusqu’à 2000 voire 3000 œufs par jour. Le nombre d’abeilles devient rapidement exponentiel pour arriver à des chiffres impressionnants : 60, 70, 80000 voire plus. Beaucoup de miel, beaucoup d’abeilles, beaucoup de larves, la colonie va devenir ingérable d’autant plus que les hormones de cohésion que diffuse la reine habituellement, se diluent dans l’atmosphère sur-ventilée de la ruche et deviennent moins efficaces.
Les abeilles vont alors prendre une initiative révolutionnaire.

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